John Oldman, professeur d’histoire à l’Université, décide à l’âge de 35 ans de tout laisser tomber et quitte précipitamment son poste. Alors qu’il prépare son déménagement, ses amis universitaires lui rendent visite pour comprendre sa décision si impromptue. John leur révèle alors qu’il est âgé de 14.000 ans...
J’avoue avoir été très intrigué par ce film plutôt inattendu et même passé totalement inaperçu en salles, ayant par contre un plan marketing accrocheur de la part de l’éditeur pour la sortie vidéo, qui l’annonçait comme étant classé parmi les 40 meilleurs films de science fiction de tous les temps (classement sur IMDB, noté 8.1/10 après le vote de 33.163 internautes). La première chose qui caractérise « Man from Earth », au-delà de son scénario (voir synopsis plus haut), c’est certainement la simplicité de son casting et la très grande sobriété de son seul et unique décor. Mais ce qui en fait un film aussi intriguant est assurément le sujet qu’il traite, et l’hypothèse farfelue qu’il pose : un homme pourrait-il avoir traversé l’histoire, survécu durant 14.000, et réussir à le prouver aujourd’hui ? Une personne suffisamment instruite pourrait-elle le prétendre avec assez d’assurance et d’éléments pour convaincre des professeurs d’Université ? Ou tout cela n’est-il finalement qu’un énorme canular ? « Man from Earth » se résume à ça. Alors bien sur on est emporté par sa simplicité tout comme par les doutes qui nous assaillent, mais cela suffit-il pour en faire un monument du genre ? Les arguments fusent ici dans tous les sens, les réactions bouillonnent à l’écran, et bien que l’on se pose en effet la question quelques instants, j’ai quant à moi eu du mal à me laisser totalement envahir par l’histoire. Trop blasé peut-être ou manque de naïveté de ma part, je l’ignore, mais « Man from Earth » ne m’a pas plus que ça emporté. Il faut cela dit souligner l’intelligence des relations humaines ici dépeintes, ainsi que le fait que tout tient en une seule et unique discussion d’environs 90 minutes entre huit personnes.
Difficile par contre de croire que c’est bien face à un Blu-ray que l’on se trouve ici. L’image affiche une définition plus que médiocre, loin derrière certains DVD, et jamais ou presque le rendu ne rappelle que c’est bien un master HD (1080i) qui s’affiche sous nos yeux. Les contrastes manquent également de finesse, et à aucun moment l’image n’offre de réelle profondeur ou même la plus petite once de relief. On croirait visionner une bande VHS tellement l’ensemble manque de précision. Bref, une grande déception du coté de l’image donc, vous l’aurez compris. Pour ce qui est des pistes audio, c’est en Dolby Digital 5.1 que version originale et version française nous sont livrées. Pas de prouesses là non plus, mais en ensemble clair, qui distille avec sobriété les dialogues présents. Vu l’ambiance générale, difficile de s’attendre à plus de vigueur, mais le tout manque malgré tout de vie. Oubliez purement et simplement la VF, le doublage étant tout d’abord très moyen, mais vous passeriez surtout à coté de l’intérêt premier du film : celui d’essayer de vous convaincre!
Question de nous achever totalement, il n’y a ici aucun bonus à signaler, si ce n’est la présence du DVD du film accompagnant le Blu-ray dans ce boitier. Autant dire que cela n’a dans le cas présent aucun intérêt, soyons clairs.
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2 commentaires:
Après en avoir discuté, nous l'avons regardé ce W-E. J'ai assez bien accroché et je trouve le 2/5 un peu sévère. Même si le huit-clos n'est pas vraiment charismatique (excepté p-e le premier rôle), il n'empêche que le film m'a tenu concentré du début à la fin. C'est déjà en sois une prouesse ! :)
La note de 2/5 ne tient pas compte uniquement du film, elle est aussi le reflet de la médiocre qualité de ce Blu-ray. Je ne pouvais vraiment pas lui attribuer la moyenne, même si le film est, j'en conviens, plutôt accrocheur.
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