12 oct. 2011

[Review] "Dark Souls", le test PS3

« Dark Souls » est un RPG (jeu de rôle) / hack'n slash particulièrement exigeant profitant d'un level design faramineux, immergeant le joueur dans un monde envoûtant mais où la mort vous guète à chaque instant. Truffé de pièges mortels, d'ennemis dangereux, et de boss gigantesques, cette suite du très masochiste « Demon’s Souls » (ceux s'y étant frotté s'en souviennent forcément, avec émotions ou effroi, c'est selon...) en reprend trait pour trait la recette afin de plonger à nouveau le joueur dans une aventure vicieuse et douloureuse (et le mot est faible), dont seuls les plus courageux et les plus persévérants pourront sortir victorieux. Serez-vous de ceux là ?

Je n’irai pas par quatre chemins pour vous mettre en garde : Dark Souls est probablement le challenge le plus corsé que j’ai eu à relever dans toute ma vie de gamer à ce jour. Je vous confesse même que je n’ai pas eu le courage (ni l’envie d’ailleurs…) d’aller jusqu’au terme de l’aventure. Je n’ai rien contre une difficulté élevée, ni même inhumaine, à condition que cela soit un choix délibéré de la part du joueur, et surtout que cette difficulté n’ôte pas du coup le vrai plaisir de jeu et de la découverte. Malheureusement, et là je parle toujours en mon nom bien sur, je ne peux pas avouer avoir pris un plaisir voluptueux à évoluer dans les premiers niveaux de ce jeu. Chaque combat réclame une concentration parfaite, une technique sans faille et un mental d’acier. La souffrance est donc grande et surtout interminable quand on se plonge dans « Dark Souls », sachez-le.


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A l’heure de la surenchère visuelle, où tous les éditeurs tentent de toujours proposer des titres plus impressionnants graphiquement que leurs concurrents, From Software a quant à lui opté pour un autre credo, celui du véritable challenge, réservé aux joueurs les plus hardcore. Mais la question que l’on peut se poser face à ce choix, est de savoir si ce dernier est véritablement judicieux, surtout quand on sait ce que coûte la réalisation d’un jeu vidéo aujourd’hui. Le choix de la difficulté comme identité, ne risque-t-il pas de faire fuir bon nombre de joueurs craignant (à juste titre) de ne jamais être en mesure d’aller jusqu’au terme du jeu ? Personnellement j’avoue avoir un peu de mal à cerner un choix comme celui là, aussi rigoureux et restrictif, sans proposer plusieurs niveau de difficulté, offrant ainsi au plus grand nombre la possibilité de parcourir une aventure au demeurant attirante et singulière. Ce n’est de toutes évidences pas le choix fait par les développeurs, malheureusement.

Le jeu réserve néanmoins quelques saveurs/rencontres intéressantes, comme des boss aussi gigantesques que fascinants. Comme pour les autres affrontements, ces derniers ne seront assurément pas une partie de plaisir pour les joueurs lambda, et réclameront, comme chacun des affrontements que vous aurez à mener durant l’aventure, une parfaite rigueur et un timing impeccable. Les fonctionnalités on-line du jeu offrent cela dit une sorte de lucarne laissant entrevoir une frêle lueur d’espoir. Il sera en effet plus « facile » d’aborder certains passages en se sentant épaulé, même si bien souvent la mort sera immanquablement une fois de plus au rendez-vous.



Visuellement il sera également assez difficile de s’extasier face aux graphismes proposés ici, même si certains d’entre eux se montrent plutôt réussis tout de même, ne soyons pas mauvais joueur. L’apparence du héro est par contre assez grossière, sans parler de ses animations, imposant une rigidité handicapante, ce qui n’aide pas non plus à se sentir à l’aise lors des combats. On note aussi quelques ralentissements. Coté ambiance sonore, le jeu n’a pas été traduit en français mais offre en contre partie une version anglaise particulièrement séduisante et immersive, accompagnée de mélodies cadrant impeccablement avec l’univers et l’ambiance (sombre) du jeu.

(c) Namco Bandai | Disponible dès le 7 octobre 2011 sur PS3 et 360.

« Dark Souls » réclamera de vous de vous surpasser, d’être méthodique et patient, et par-dessus tout persévérant. Sa difficulté inhumaine en fait un titre à ne pas mettre entre toutes les mains, sous peine de finir enfermé dans une chambre capitonnée pour le restant de vos jours… Outre sa difficulté ahurissante, « Dark Souls » dévoile aussi un aspect graphique quelque peu décevant et une lourdeur du personnage se révélant handicapante à bien des égards. A réserver donc aux véritables gamers, avides de challenges plus qu’exigeants.

3 commentaires:

Dark Souls est excellent... Le fait est qu'en dehors de très rare cas, on a tout a fait conscience que c'est notre faute si on se plante : on n'a pas l'impression que le jeu triche ou autre, c'est juste qu'il sanctionne sévèrement les fautes...
Du coup, pour peu qu'on ait la volonté de se corriger, il en devient hyper addictif !!! Moi perso, je le lache plus...

Je suis mitigé concernant ce jeu. Très exigeant certes, mais la discipline nécessaire pour finir ce titre risque de me décourager à moyen terme j'en ai bien peur... Je ne suis pas un adepte de niveau de difficulté extrême. Ce que j'aime avant tout c'est profiter de l'histoire et boucler le jeu (les trophées Platines c'est pas mon genre lol). Ici je risque donc de rester sur ma faim :(

Ce jeu dégage un aura colossale, mais sa difficulté me refroidi clairement. Je ne suis pas vraiment du genre téméraire non plus... lol

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