Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr
King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l'acquisition de
Django, un esclave qui peut l'aider à traquer les frères Brittle, les
meurtriers qu'il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa
liberté lorsqu'il aura capturé les Brittle - morts ou vifs. Alors que
les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n'oublie pas que
son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à
cause du commerce des esclaves...
"Django Unchained" nous raconte la rencontre de deux hommes en Amérique à la fin du 19e siècle. Une rencontre d'autant plus improbable qu'elle met en présence un homme blanc, et un noir. Pour rappel, à cette époque les "nègres" n'avaient pour ainsi dire aucun droit et n'étaient en aucune manière considérés comme l'égal des blancs. On trouve donc ici deux hommes "libres" en quêtes d'aventure. L'un est chasseur de prime et l'autre ne souhaite qu'une seule chose: retrouver sa femme. Tout est dit. Quentin Tarantino revisite ici la recette d'un Kill Bill impeccablement maitrisé, mais auquel il manque tout de même le petit grain de folie qui en faisait une pépite du 7ème art (effet de surprise en moins?). Les 2h45 que dure Django Unchained paraissent longues (trop longues...) et mis à part quelques moments jubilatoires, il faut avouer qu'on a bien du mal à se laisser emporter par ce western revisité, qui se répète un peu trop à mon goût. Faut il obligatoirement crier au génie parce que c'est Tarantino derrière la caméra? Assurément non. Django Unchained laisse un sentiment de "déjà vu", avec des personnages crédules (comme à chaque fois), des dialogues interminables (là aussi une marque de fabrique du réalisateur), sans oublier le bain de sang final, à rendre jaloux les auteurs de films gores de série B. Vous l'aurez compris, on ne prend clairement pas son pied avec Django Unchained autant qu'avec d'autres films issus de la filmographie du réalisateur. Faut-il en conclure que lorsqu'on a vu un film de Tarantino on les a tous vu? Certainement pas. Mais celui-ci ne s'inscrira pas dans l'histoire comme le meilleur, c'est une certitude.
SPHE nous livre ici un master Full HD en tous points respectueux des souhaits artistiques du réalisateur, avec une image à la fois exemplaire de finesse et de précision, affichant des contrastes splendides et un relief significatif, mais aussi un filtre légèrement vieillissant, volontaire, avec également un logo Colombia "vintage" en guise d'intro. Le ton est donné. La Haute Définition apporte un plus indéniable, lors des scènes sanglantes entre autres, affichant un réalisme saisissant. Pour ce qui est des pistes audio, version originale et version française profitent l'une et l'autre d'un encodage DTS HD Master Audio 5.1 de premier choix, offrant une dynamique exemplaire et une précision chirurgicale à chaque instant. Malgré un doublage FR soigné, la VO se montre clairement le meilleur choix ici pour profiter au mieux de l'expérience sonore et du jeu de acteurs. Enfin, je ne peux cloturer ce chapitre dédié aux pistes audio sans souligner la remarquable bande originale du film. Une merveille.
VERDICT : Tarantino nous ressert pour Django Unchained la recette d'un Kill Bill (traque et vengeance) auquel on aurait ôté en grande partie sa folie. Une fois encore le réalisateur ne déroge à ses codes, avec des personnages certes charismatiques mais trop prévisibles, des dialogues à n'en plus finir, et son habituel bain de sang final. Les inconditionnels du réalisateur crieront au génie, les autres, plus modérés, auront, à juste titre, un sentiment de déjà vu. Heureusement ce Blu-ray ne montre aucune faiblesse technique et les bonus présents (cascades, costumes, homage à Tarantino...) assurent de prolonger sensiblement le spectacle. Mention toute particulière à la B.O., juste exceptionnelle.
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DJANGO UNCHAINED, disponible en Blu-ray et DVD chez SPHE dès le 16 mai 2013.
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