Disponible dès à présent sur PS4, One et PC -- Test effectué à partir d'une version éditeur.
Just Cause 3 est un jeu d'action et d'aventure se déroulant dans la
République Méditerranéenne de Medici. Le joueur doit y faire tomber la
dictature du Général Di Ravello en accomplissant diverses missions se
déroulant au sol, en l'air, ou sous l'eau et a à sa disposition un vaste
inventaire d'armes, de véhicules et de gadgets en tous genres...
La première impression que livre Just Cause 3 est d'être le digne successeur de Just Cause 2 , favorisant avant toute chose la liberté d'action et les délires des joueurs, au détriment d'une véritable trame scénaristique sans doute, le tout avec un nouveau moteur graphique. J'y reviendrai plus bas. Il faut aborder Just Cause 3 comme un immense terrain de jeu ou tout est permis. Sans ça, le contenu vous semblera vite répétitif, avec des missions d'action musclés, libérations, défis, etc... Mais dans l'ensemble, il faut bien avouer que l'on tourne vite en rond quand même. La trame scénaristique, de longue haleine certes (comptez minimum 20 heures pour en faire le tour en ligne droite), s’essouffle assez rapidement, et on cherche (en vain) les mission plus originales dans le lot. De plus, l'open world proposé sonne étrangement vide la plupart du temps. Un premier constat mi figue mi raisin donc.
Sur la durée par contre, les choses s'améliorent mais à condition de persévérer, et surtout, comme je le disais plus haut, de ne pas chercher à comparer Just Cause 3 à d'autres open worlds plus "rigoureux". Car, soyons clair, Just Cause 3 s'adresse avant tout aux joueurs cherchant à se défouler, à délirer, et certainement pas à ceux recherchant une trame narrative déroulante ou cinématographique. Ceux là risquent fort d'en revenir déçus. Il faut ici sortir des chemins balisés et laisser vagabonder vos envies.
Il faut néanmoins ne pas tout pardonner sous le couvert d'un open world délirant, car, si nous aborderont le coté technique et visuel un peu plus bas, le jeu n'est assurément pas exent de petits défauts. Des soucis de finition tout d'abord, avec des problèmes de caméra, de prise en main, ou encore une I.A. perfectible, ainsi que quelques bugs parfois gênants (obligeant même à devoir recommencer certaines missions...). Tous les open worlds y sont généralement confrontés jusqu'à la livraison de mises à jour correctrices, mais là on sent que quelques semaines (mois?) de développement supplémentaires auraient pu faire du bien.
Il faut quoiqu’il en soit reconnaitre que Just Cause 3 ne manque pas d'ambition et d'idées. On se surprendra d'ailleurs souvent à s'amuser avec la physique du jeu lors de parties de total délire. Le titre s'y prêtant largement. On tentera aussi de décrocher les divers trophées que le jeu propose, et on ne pourra s’empêcher de mettre à l'épreuve sa combinaison wingsuit (ou parachute) et son grappin bien sûr. On regrettera néanmoins qu'assez peu d'éléments soient destructibles cela dit, en dehors de ceux étant prévus pour.
Inévitablement, l'autre atout délire de Just Cause 3, en dehors de votre combinaison wingsuit/parachute/grappin, est de pouvoir prendre les commandes de très nombreux véhicules. Vous pourrez ainsi parcourir de très longues distances sur route, air et mer, et vous éclater librement dans les missions principales et secondaires, ou encore en tentant de collecter les items cachés. Le jeu ne propose par contre pas de mode multijoueurs. C'est donc en solo que vous évoluerez sur l'île de Medici.
Abordons à présent le coté technique. Graphiquement, sans aller jusqu'à dire que Just Cause 3 ne fait pas honneur à la PS4, on pouvait malgré tout, honnêtement, espérer mieux visuellement sur la dernier console de salon de Sony vu le résultat affiché par d'autres gros titres open world parus. Cela reste tout à fait correct je vous rassure, avec des effets de lumière maitrisés et une physique globalement convaincante, même si certaines animations semblent parfois un peu légère. L'ambiance sonore est elle aussi très agréable, aucun soucis à se faire de ce coté là. On chicanera enfin sur la durée de certains chargements, mais bon difficile de trouver un titre où cela ne pose pas (au moins un peu) problème en ce moment. Nous n'en tiendrons donc pas rigueur spécifiquement à Square Enix.
A l'arrivée, indéniablement Just Cause 3 reste le modèle fidèle et conforme à l'esprit de la licence open world freestyle de Square Enix, mais je ne peux m’empêcher de penser qu'il est dommage que ce dernier n'ai pas pris d'avantage de risque pour bouleverser les habitudes des joueurs en profitant de l'arrivée de la licence sur la nouvelle génération. Oui je sais bien, on en voudrait toujours plus... Mais est-ce finalement un mal?
Pour les plus collectionneurs d'entre vous, sachez qu'une édition limitée incluant une réplique du grappin de Rico est également disponible. L'édition collector inclus aussi un art book, une map de l'île et la présence de divers DLC (Day One Edition).
VERDICT
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Vaste défouloir en monde ouvert où (quasiment) tout est permis, Just Cause 3 ne tente pas véritablement d’innover mais applique néanmoins à la perfection la recette efficace de l'open world freestyle ayant bâti la réputation de la licence auprès des joueurs. Les habitués y retrouveront un gigantesque terrain de jeu pour laisser libre cour à leurs pulsions vidéo-ludiques, et les nouveau venus découvriront quant à eux avec plaisir les joies du "tout est permis" (ou presque). Cette version PS4 proposant tout simplement le meilleur de la franchise à ce jour. Néanmoins, cette review peut sembler un peu critique envers ce troisième opus, j'en conviens, mais il faut dire que j'en attendais sans doute davantage. Entre fun intacte et légitime déception à cause d'un scénario peu stimulant, Just Cause 3 ne mettra sans doute pas tout les joueurs d'accord, mais il mérite tout de même votre attention si le concept vous attire. Et dans ce cas, foncez!
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