7 déc. 2016

[Review] The Last Guardian, le test PS4

THE LAST GUARDIAN - Disponible dès à présent sur Playstation 4
Test effectué à partir d'une version éditeur.

Une histoire inoubliable de camaraderie, de confiance et d'aventures extraordinaires dans un pays étrange et mystique signée Japan Studio. Lorsqu'un jeune garçon rencontre une mystérieuse créature gigantesque du nom de Trico, un lien inaltérable se créé entre eux qui les aidera à survivre dans les ruines qui s'écroulent et aux dangers qui les entourent. En travaillant ensemble, cette alliance inattendue devra communiquer l'un avec l'autre pour surmonter de terribles obstacles et découvrir les secrets de leur monde fantastique, à travers leur voyage touchant et chargé en émotion...

Quand on débute l'aventure de The Last Guardian on a presque du mal à y croire. Annoncé en 2009 pour la première fois puis totalement abandonné (c'est du moins ce que nous pensions tous), c'est finalement à l'E3 2015 que ce titre de la Team Ico, à qui l'on doit deux des jeux parmi les plus marquants et poétiques de la marque Playstation (Ico et Shadow of the Colossus), refait surface, ayant suscité - vous l'imaginez - une large vague d’enthousiasme auprès des fans, qui n'y croyaient plus vraiment. D'abord prévu pour sortir sur PS3, c'est donc au final sur PS4 que le titre signé Japan Studio voit le jour. Un jeu emprunt de lyrisme et de poésie vidéoludique, tout comme le splendide press kit (voir notre présentation de l'objet en images) accompagnant notre exemplaire test envoyé par Playstation.

Dans The Last Guardian vous incarnez un jeune garçon (seul personnage jouable) qui, sans trop savoir pourquoi, se réveille aux cotés d'une bête géante, blessée et enchainée, nommée Trico. Tous les mécanismes du jeu vont alors s'articuler autour de la relation naissante entre ces deux êtres. Chacun devant apprendre l'un de l'autre, pour s'apprivoiser mutuellement.

Mais tout comme c'est le cas dans la vraie vie avec les animaux, la créature ne vous obéira pas forcément au doigts et à l’œil, restant un être indépendant et pas toujours docile. Une créature sauvage, que vous devrez apprendre à respecter afin de tisser progressivement le lien qui vous permettra d'en faire votre compagnon dévoué, qui deviendra alors petit à petit votre soutien et votre allié dans les moments les plus importants du jeu. Une même action, pourtant correcte, ne provoquera pas forcément la même réaction chez Trico. Il vous faudra parfois vous y reprendre à de nombreuses reprises afin que la bête finisse par effectuer l'action souhaitée. Ceci s'améliore néanmoins au fur et à mesure de votre avancement dans le jeu, bien que rien ne devienne jamais tout à fait systématique.

La très grande majorité des séquences s'apparente à des phases de casse-tête/réflexion. Le pourcentage de scènes d'action reste ici minime, mais néanmoins pas inexistant. Seul, le garçon n'a aucune chance de s'en sortir. Il est donc essentiel que le lien qui vous unisse à Trico soit à la fois à lien de confiance, d'aide, mais aussi de protection. Naturellement la créature viendra vous aider si elle le peut. Mais dans certaines situations, ce sera à vous de trouver le moyen qu'elle puisse le faire.

Vous serez parfois séparés l'un de l'autre. Le temps que vous trouviez le levier libérant le passage lui permettant de vous rejoindre bien souvent. The Last Guardian ne propose pas un panel de lieus variés à traverser. Vous évoluerez essentiellement dans un vaste décors en ruine, cherchant la plus part du temps à atteindre les hauteurs pour progresser. Vous aurez pour ce faire régulièrement besoin de l'aide de Trico. En progressant dans le jeu vous pourrez "communiquer" avec la bête, qui comprendra de mieux en mieux ce que vous attendez d'elle. Il sera également essentiel de la rassurer en la caressant quant elle sera en état de stress, vous devrez aussi lui retirer les piques et les lances qui perceront son corps lors des combats que vous aurez à mener ensemble, sans oublier de la nourrir régulièrement. Tout cela servant à renforcer votre relation de camaraderie.

Du point de vue technique, The Last Guardian n'est probablement pas le jeu le plus impressionnant de la ludothèque PS4 (nous y avons joué sur la PS4 standard, pas la PS4 Pro). Néanmoins l'ensemble, certes sobre, reste souvent mignon, comme l'étaient Ico et Shadow of the Colossus en leur temps. On peut par exemple souligner des effets de lumière souvent splendides, et le comportement de Trico est quant à lui incroyable de réalisme. Les animations sont ici cohérentes et même si les effets de plumes de la bêtes ne sont pas toujours aussi bluffantes que ce qu'on pourrait l'espérer, on oublie assez vite cela pour se concentrer sur la poésie du jeu (initialement prévu sur PS3 ne l'oublions pas). Pas de doublage FR mais un langage imaginaire, heureusement sous titré en français sans quoi nous n'y comprendrions rien. On peut aussi saluer la fort jolie et envoutante bande originale du titre, portant admirablement l'aventure, ponctuée de quelques séquences marquantes et particulièrement émouvantes. La durée de vie n'est par contre pas énorme, puisqu'il est possible de terminer le jeu en moins de cinq heures (un trophée nous le laisse en tous les cas envisager). Comptez cela dit un peu plus du double pour boucler votre premier run, même si y revenir une fois l'aventure terminée restera à l'appréciation de chacun.


VERDICT
On y croyait plus vraiment et pourtant The Last Guardian est aujourd'hui (enfin) devenu réalité. Misant avant tout sur le coté lyrique et poétique de sa narration, le titre signé par la Team Ico ne cherche pas à offrir aux joueurs une gifle technique mais nous propose avant tout un voyage fait de complicité et d'apprivoisement entre un jeune garçon et une créature sauvage. Si le gameplay pourra parfois nous agacer car la bête n'est pas forcément une créature docile, une fois l'aventure bouclée on réalise pourtant que l'on a bien assisté à un voyage enchanteur, très éloigner des habituels codes auxquels les jeux vidéos nous confrontent la plus part du temps. Une rencontre à la fois touchante et intense, comme seul la Team Ico pouvait le faire. Alors oui The Last Guardian ne propose pas la durée de vie la plus longue (comptez une douzaine d'heures pour terminer l'aventure) ni la diversité la plus large, avec une certaine redondance dans les salles et lieus traversés, sans omettre de signaler aussi une caméra parfois capricieuse..., mais au-delà de ça il suffira de quelques scènes marquantes pour que vous n'oubliez sans doute jamais ce voyage. Et dire que nous avons bien failli ne jamais y gouter... cela aurait été un énorme gâchis!

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